Le CRASC (Centre National de l’Anthropologie Sociale et Culturelle) a désormais un nouveau directeur en remplacement de Madame Noria Benghabrit-Remaoun. Cette dernière a été promue ministre de l’Education Nationale lors du dernier remaniement effectué par le Président de la République suite à sa reconduction pour un quatrième mandat. Son remplaçant, Mohamed Smaha, doyen de l’université Ibn Badis de Mostaganem, a siégé pendant des années au Conseil Scientifique du Crasc. Celui qui va présider à l’unique centre d’études anthropologiques en Algérie est agronome de formation. Le fait n’est pas passé inaperçu au niveau de la communauté universitaire, d’autant que le nouveau promu ne s’est jamais illustré par une publication ou un travail de recherches. Au niveau des enseignants chercheurs du Crasc on affirme que c’est la désormais ex directrice qui a suggéré le nom de son remplaçant. On suppute bien évidemment autour de ce choix. Mais ce qu’il faut retenir c’est qu’un Centre de recherches en anthropologie est dirigé par un agronome, formé à l’ITA (Institut Technologique d’Agronomie) dont la vocation était de fournir un encadrement pour réussir les plans de la défunte révolution agraire. Par ailleurs, nombreux ceux qui n’ont jamais partagé la vision de Madame Remaoun quand elle était à la tête du CRASC qu’elle a dirigé presque vingt ans durant condamnent avec la plus grande fermeté la campagne de dénigrement dont elle a fait l’objet après sa nomination à la tête de l’Éducation Nationale. Ils jugent indécent de la traiter de “juive”, ce qui relève d’un antisémitisme primaire. Cependant, ils ne voient pas d’un mauvais œil d’établir le bilan de sa gestion d’un centre qui aurait pu un phare dans le domaine de la recherche en anthropologie culturelle notamment.
- ZIAD Salah