- Par S. SAMIR
Les acteurs oranais qui sont apparus dans le très controversé documentaire «Algérie mon amour» du journaliste franco-algérien Mustapha Kessous ont dès jeudi, soit 48 heures après la diffusion du film sur la chaîne publique française FR5, reçu la visite des limiers du bureau 50. Service de police de la wilaya d’Oran en charge des crimes et délits de presse.
Sur les six protagonistes oranais, quatre ont déjà fait l’objet d’auditions. Pour certains très poussés puisqu’ils ne seront relâchés que très tard dans la nuit et cela malgré le couvre feu sanitaire.
D’autres, dont le seul tort est d’avoir été là, au moment où le journaliste interviewé leurs frères sont aujourd’hui les proies d’un système d’investigation suffisamment oppressif pour faire d’eux plus des victimes qu’autres choses.
Aziz Bouzidi guide touristique qui ne dira pas un mot dans le documentaire, mais sera accidentellement présent dans un ou deux clichés se verra lui aussi longuement interrogé entre autres sur sa présence dans le Hirak et…. ses voyages à l’étranger. Pour d’autres il sera surtout question de quelques associations parmi les plus dynamiques de la scène oranaise et qui ont eu le tort d’être ouvertes et actives durant le Hirak.
Les acteurs oranais du documentaire de Mustapha Kessous sont les seuls à avoir étés convoqués par les services de polices. Alors que certains parmi les acteurs Algérois et de Kabylie sont invités à s’exprimer sur les médias lourds à l’instar de Canal Algérie.
Est-ce là un excès de la part de quelques policiers trop zélés ? Probablement pas car en confisquant les téléphones des auditionnés, les fins limiers du bureau 50 prouvent qu’ils sont «couverts» au moins par leur hiérarchie.